maurice-parraguette-smallCQFD Management Consulting
Maurice Parraguette
41 Boulevard Carnot
78110 Le Vesinet

// maurice.parraguette@cqfd-mc.com
// 06 80 21 49 85

Newsletter

.

Menaces et opportunités

Secteur de l’assurance

Menaces & opportunités de la digitalisation
9 août 2016 miK@016-4MaUrice-56
Zoom in Regular Zoom out

Menaces

Plusieurs « stocks » et droits de propriétés fondent l’activité d’assurance. Ils sont menacés.

Le stock de connaissance des risques et des modèles au travers des data détenues par les assureurs est menacé par les flux de données des objets connectés, des réseaux sociaux, des moteurs de recherches, etc…les traitements du big data et de l’intelligence artificielle.

Le droit d’exercice légal et protégé est menacé par l’abondance de liquidité, la puissance financière des nouveaux entrants et la tendance à l’ouverture réglementaire de l’accès aux marchés.

Le stock de confiance des clients est susceptible d’être dévalorisé par l’émergence de nouveaux tiers de confiance ou la substitution de confiance par de grandes marques au capital confiance supérieur. Comme témoignage de la fragilité de ce capital, il est très risqué pour un assureur de communiquer sur les réseaux sociaux sous peine de voir déferler les insatisfaits de la qualité de service dans ce secteur mal aimé des clients. Aucun acteur du secteur n’est prêt à faire face à la qualité de relation client des nouveaux acteurs de l’économie numérique.

Opportunités

Face à ces menaces issues de la créativité et de la puissance des nouveaux acteurs, le champ de la gestion des risques s’élargit massivement.
.

De nouvelles opportunités sont issues de l’émergence rapide de risques mondiaux (environnement, criminalité cyber et réelle, terrorisme, consommation, chômage de masse, vieillissement, obésité, migration,…) et de leur déclinaison sur les destins individuels (déclassement, pauvreté, déqualification, accès au crédit, réputation) et les accidents de la vie (chômage, maladie, incapacité, grand âge, divorce ou séparation, vol, dévalorisation du capital, insolvabilité).

Si l’assurance a pour but en première intention de protéger de la pauvreté, elle adresse encore peu la totalité de la gestion du risque en termes de prévention et de protection et adresse peu, en France, les risques majeurs pour les individus et, en partie, pour les entreprises. L’assurance est restée globalement centrée sur la protection financière de risques historiquement ciblés par l’assurance obligatoire.

Les risques majeurs (santé, emploi, vieillesse) sont adressés en France par des assurances publiques qui répondent de moins en moins aux cas particuliers qui, par leur nombre, deviennent majoritaires. L’assurance publique représente 40% du PIB environ.

Les nouveaux produits et services peuvent adresser l’aide à la gestion du risque, par exemple la prévention en termes de risques de consommation par l’aide au choix des produits, prestataires, l’aide à la contractualisation et à la négociation des prix. Ils peuvent aussi compléter la protection financière et matérielle comme l’accompagnement des personnes ayant perdu leur emploi dans la formation. Les combinaisons sont infinies et portent sur d’énormes marché (ex formation professionnelle 36 Mrds €). Le champ des partenariat public-privé pourrait être ouvert. C’est sans parler des opportunités ouvertes par des outils tels que la micro-assurance ou l’organisation de solidarités peer-to peer sur la communauté des assurés.

L’ensemble de ces innovations permettrait de faire face aux menaces des nouveaux entrants, d’acquérir des données de grandes valeurs, de transformer la relation de confiance et de consolider le rôle social du secteur pour mieux le protéger.
.